Historique

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11 août 1971
Première réunion d’un petit groupe de personnes désirant développer leur dynamisme, s’exprimer et prendre en charge la gestion d’un centre communautaire.

19 septembre 1971
Le nom de l’organisme est trouvé : COMITÉ SOCIAL (Paroisse Sacré-Coeur).

8 novembre 1971
Ouverture du premier local au 1926, rue Plessis (prêté par le Projet

14 juin 1972
Première rencontre sur l’éducation populaire.

9 mars 1973
Établissement des objectifs du Comité social : DÉPANNER, ÉDUQUER, LUTTER.

Août 1973
Établissement des objectifs d’éducation populaire : donner un sens à la vie des gens du quartier, les aider à s’épanouir et à créer. Briser leur isolement, les revaloriser, développer leur conscience sociale et favoriser la promotion collective

Avril 1974
Première subvention de Centraide.

Février 1976
Demande d’obtention d’une charte et refonte des règles de fonctionnement

Novembre 1978
Le Comité social est reconnu comme centre d’éducation populaire et se voit octroyer par la CECM l’école Salaberry (présent emplacement)

1986
Grande fête pour le 15e anniversaire du Comité social.

1992
Ouverture de la cantine (soupe populaire)

1993

Ouverture de la salle d’informatique.

Don de matériel de sérigraphie et mise sur pied d’une coopérative de travail en sérigraphie

1995

Mise sur pied d’une coopérative de travail visant l’exploitation de la salle Salaberry (Les Productions Criz’ Antenne).

Mise sur pied d’un projet de récupération d’aliments (Les T’artistes).

Mise sur pied du projet « Naître égaux, Grandir en santé » (en collaboration avec le CLSC des Faubourgs).

1996

25e anniversaire du Comité Social Centre-Sud. Don de 11 400 $ de la Fondation Marcelle et Jean Coutu pour l’achat et l’installation d’une chambre froide pour le service alimentaire.

Début des travaux du comité de restructuration.

1997

Don de 8 000 $ de la Fondation Jacques Francœur pour l’achat et l’installation d’une chambre de congélation pour le service alimentaire.

Subvention de 54 000 $ du Fonds d’économie sociale pour l’embauche de 6 employés permanents au service alimentaire (Durée : 3 ans).

Don de 11 225 $ du Fonds de bienfaisance du personnel de Pratt & Whitney Canada pour l’achat et l’installation d’une aire de service (comptoir) pour le service alimentaire.

L’aide reçue de la ministre de la Culture et des Communications ainsi que du député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, M. André Boulerice, permet de débuter l’insonorisation de la salle Salaberry.

Fin des travaux du comité de restructuration et adoption des nouveaux règlements généraux. Le Comité social résume sa mission : « Promouvoir, selon les principes de l’éducation populaire autonome, la prise en charge et l’entraide afin de permettre aux résidents de son territoire d’exercer un réel contrôle sur leurs conditions de vie. » Il intègre aussi à ses règlements généraux des lignes de conduite et des politiques générales.

1998

Adoption d’une politique de tolérance zéro face à la violence.

Consolidation de « Naître égaux – Grandir en santé. »

Menace de fermeture des six centres d’éducation populaire de Montréal, dont le Comité social, suite aux coupures gouvernementales. Suite à une série de démarches, la commission scolaire maintient son aide pour une période d’un an et une aide non récurrente est accordée par les ministères de la Métropole, de l’Éducation, de l’Emploi et de la Solidarité.

2001
Le Comité social Centre-Sud fête son 30e anniversaire de fondation.

Installations

Depuis sa fondation en 1971, le Comité social a logé à plusieurs endroits. Né dans les cuisines du quartier qui accueillent les premières réunions, on lui prête son premier local situé au 1926 rue Plessis. L’année suivante, le Comité déménage au 1750 rue de la Visitation. On retrouve alors les travailleurs et travailleuses liés au Programme Initiatives Locales (PIL) au 1752 de la Visitation et l’atelier d’artisanat au 1762 de la même rue.

En 1975, un incendie détruit entièrement les locaux du CSCS, l’obligeant à déménager vers l’école Gabriel-Souart, rue Champlain. Ce n’est qu’en 1978 que le CSCS s’installe pour de bon à l’ancienne école Salaberry située au 1710 rue Beaudry, il y a maintenant plus de 40 ans. Voici donc un rapide historique de l’immeuble, mais aussi de son concepteur natif du quartier : Joseph Venne.

Joseph Venne

C’est en 1858, sur la rue Montcalm, que naît Joseph Venne. Enfant du quartier Saint-Jacques, il gardera toute sa vie un attachement particulier pour le Centre-Sud. Venant d’une famille d’origine modeste, Venne ne peut se permettre de faire des études supérieures, ce qui l’amène à passer par l’expérience pour espérer améliorer sa condition. Ainsi, il devient apprenti à 15 ans dans une importante agence dirigée par l’architecte Henri-Maurice Perrault (1828-1903). C’est en 1882 qu’il accède au poste d’architecte dans la firme Perrault & Mesnard. Sa carrière étant en continuelle ascension, il devient partenaire huit ans plus tard, et ce jusqu’à ce qu’il ouvre son propre bureau en 1896. On trouve la plupart de ses réalisations dans la région de Montréal dont les plus célèbres sont le Monument National, l’Université Laval succursale de Montréal et la Banque du Peuple. Ses réalisations dans le Centre-Sud sont l’église du Sacré-Cœur de Jésus, l’école Gédéon Ouimet et l’école Salaberry. Il pratique aussi aux États-Unis où les architectes sont en demande en raison de l’expansion du secteur de la construction.

Comme la grande majorité des architectes canadiens-français, il se distingue des architectes anglophones par la réalisation de nombreuses commandes religieuses. À une époque où les professionnels affichent leur couleur politique afin d’obtenir des commandes par les réseaux politiques, Venne se range du côté des Libéraux. Cependant, en architecture, Venne peut sembler conservateur en ce qu’il s’attache plus particulièrement au style victorien qui apparaît, à cette époque, comme ayant manqué la modernité et ses valeurs de rentabilité et d’efficacité. Pourtant, il développe un style éclectique et n’hésite pas à employer de nouveaux matériaux comme les poutres d’aciers dont le Monument National est composé. Ses nouvelles techniques permettent la construction de bâtiments moins vulnérables au feu, mais aussi l’élaboration du premier code du bâtiment de la ville de Montréal.

L’école Salaberry

L’école Salaberry est le fruit de ces nouvelles techniques. En effet, il s’agit de la première école de Montréal bâtie afin de limiter les risques d’incendie. Située dans le quartier Sainte-Marie et bordée par les rues Montcalm, Robin et Beaudry, l’école Salaberry est construite en 1908. Elle entre alors dans le giron de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM). La CECM, fondée le 9 juin 1846, vise surtout à donner une éducation aux jeunes des classes moyennes et ouvrières dans un contexte où les familles plus aisées ont accès à un réseau d’écoles privées bien établi. Au moment de la construction de l’école Salaberry, Montréal vit un boum démographique qui touche principalement les quartiers ouvriers, augmentant ainsi le bassin de population à éduquer. Parallèlement, les Libéraux de l’époque font de l’éducation une de leurs priorités et axent leur discours sur l’accessibilité pour tous et toutes sans distinction de classes. L’éducation est alors perçue comme un excellent moyen d’affranchir les Canadiens français mais surtout comme un moteur permettant d’augmenter la force d’un pays. La création de la CECM reposant sur le principe de la confessionnalité, l’école Salaberry est dirigée par les frères des Écoles Chrétiennes.

À partir de la fin des années 1960, la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM, qui deviendra la CSDM) fait face, pour la première fois de son histoire, à un phénomène de décroissance lié à la fin du baby-boom. Ainsi, entre 1969 et 1989, on enregistre une baisse de 140 000 élèves. Cette décroissance oblige la fermeture de plusieurs écoles dont l’école Salaberry. Cependant, au cours de la même période, la question de l’éducation populaire aux adultes est abordée. En 1962, alors qu’une étude sur la question est menée par Claude Ryan, la CECM met sur pied un comité d’éducation aux adultes. C’est ainsi qu’en 1978, dans le but de créer un réseau d’éducation populaire capable de rejoindre la population des quartiers traditionnellement ouvriers, la CECM donne le statut de centre d’éducation pour adultes à six organismes, incluant le CSCS. Ce nouveau statut s’accompagne de la location à prix symbolique des locaux du 1710 rue Beaudry. Depuis l’occupation par le CSCS, le bâtiment a subi peu de modifications majeures, ce qui en fait un cas d’exception du patrimoine bâti de la CSDM.

Depuis 2017, le nouveau bail de la CSDM comporte des frais majeurs pour le CSCS. Avec les autres centres d’éducation populaire, le CSCS bataille fort pour trouver un nouveau financement.

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